Édition du jeudi 29 octobre 2015
Les agents territoriaux voient leur bien-être au travail se dégrader selon une enquête
« Bousculés par les réformes et réorganisations, désabusés par les discours, les […] fonctionnaires territoriaux […] ont perdu confiance. Et misent sur des valeurs plus individuelles pour s’en sortir. » C’est l’inquiétant bilan de l’enquête (1) réalisée par La Gazette des communes et publiée mardi.
Cette nouvelle enquête annuelle sur le moral des fonctionnaires, en 2015, révèle un malaise grandissant dans la fonction publique territoriale. Pourtant, plus de 80 % des quelque 5000 fonctionnaires ayant répondu au questionnaire du journal en ligne affichent toujours leur satisfaction et leur fierté à travailler dans la FPT. Près de 80% d’entre eux estiment même rendre un service de qualité.
Cependant, cette satisfaction accuse deux points de chute par rapport à l’an passé et, surtout, les agents semblent désenchantés quand ils évoquent leur avenir. Les restructurations territoriales et les réorganisations étant particulièrement mal vécues. 45% des agents se trouvent ainsi affectés par le stress alors qu’un quart d’entre eux accuse une certaine fatigue nerveuse et 57 % jugent la pression hiérarchique « excessive ». La confiance dans l’évolution du statut de la fonction publique territoriale s’écroule de 15 points en un an, surtout au sein des régions et des intercommunalités. Touchés par les restructurations, 40% des agents d’intercommunalités se disent non satisfaits de leur collectivité et 30% ont déjà tiré un trait sur l’avenir de la fonction publique territoriale. « Les agents font montre des inquiétudes les plus vives, que ce soit en termes de perspectives personnelles ou collectives, sur l’avenir du statut et du service public, pulvérisant de quatre à cinq points la moyenne générale de chacun de ces items », constate le journal.
Et même si 84% des agents se réjouissent toujours de travailler dans la fonction publique, cette satisfaction baisse de 5% par rapport à 2014. Et « remplir des missions de service public constitue de moins en moins une source d’épanouissement pour les agents territoriaux », observe La Gazette. La qualité des services publics locaux n’est plus une de leurs préoccupations actuelles contrairement à la qualité de vie au travail, aux relations avec les collègues et au bon équilibre entre travail et vie privée.
La situation n’est guère meilleure chez les cadres, « en plein désarroi », et notamment chez les managers. Si neuf sur dix sont satisfaits de travailler dans la fonction publique territoriale, 48% des agents de catégorie A ne s’épanouissent pas dans leur travail. En cause, le manque de reconnaissance des élus pour 50%, et la pression de la hiérarchie ( vécue en hausse de 17 points). Les managers montrent la perte de confiance la plus marquée « que ce soit dans leurs propres perspectives professionnelles (- 14 points) ou celles du service public (- 26 points) ».
Et ce n’est pas le regard que portent sur eux les agents territoriaux qui devrait les réjouir. Ceux-ci se montrent, en effet, très critiques envers leur hiérarchie. « Pratiques managériales, modes de décision, clarté du projet politique et, plus généralement, politique RH… Chacun de ces éléments est voué aux gémonies par sept territoriaux sur dix toutes catégories confondues, plus d’un tiers n’y puisant franchement aucune aide dans la réalisation de ses tâches quotidiennes », indique La Gazette. Pour un agent sur deux (A, B, C confondus), les relations avec la hiérarchie sont insatisfaisantes du fait de la pression qu’elle exercerait et le manque de reconnaissance.
(1) Réalisé par La Gazette des communes, le questionnaire de cette enquête nationale et annuelle sur le bien-être au travail dans la fonction publique territoriale a été proposé via Internet et ne prétend pas à « la représentativité d’un sondage » mais être « une photographie de l’opinion des 5000 agents qui ont spontanément répondu, tous statuts, secteurs et collectivités confondus, du 2 juillet au 31 août 2015 ».
Cette nouvelle enquête annuelle sur le moral des fonctionnaires, en 2015, révèle un malaise grandissant dans la fonction publique territoriale. Pourtant, plus de 80 % des quelque 5000 fonctionnaires ayant répondu au questionnaire du journal en ligne affichent toujours leur satisfaction et leur fierté à travailler dans la FPT. Près de 80% d’entre eux estiment même rendre un service de qualité.
Cependant, cette satisfaction accuse deux points de chute par rapport à l’an passé et, surtout, les agents semblent désenchantés quand ils évoquent leur avenir. Les restructurations territoriales et les réorganisations étant particulièrement mal vécues. 45% des agents se trouvent ainsi affectés par le stress alors qu’un quart d’entre eux accuse une certaine fatigue nerveuse et 57 % jugent la pression hiérarchique « excessive ». La confiance dans l’évolution du statut de la fonction publique territoriale s’écroule de 15 points en un an, surtout au sein des régions et des intercommunalités. Touchés par les restructurations, 40% des agents d’intercommunalités se disent non satisfaits de leur collectivité et 30% ont déjà tiré un trait sur l’avenir de la fonction publique territoriale. « Les agents font montre des inquiétudes les plus vives, que ce soit en termes de perspectives personnelles ou collectives, sur l’avenir du statut et du service public, pulvérisant de quatre à cinq points la moyenne générale de chacun de ces items », constate le journal.
Et même si 84% des agents se réjouissent toujours de travailler dans la fonction publique, cette satisfaction baisse de 5% par rapport à 2014. Et « remplir des missions de service public constitue de moins en moins une source d’épanouissement pour les agents territoriaux », observe La Gazette. La qualité des services publics locaux n’est plus une de leurs préoccupations actuelles contrairement à la qualité de vie au travail, aux relations avec les collègues et au bon équilibre entre travail et vie privée.
La situation n’est guère meilleure chez les cadres, « en plein désarroi », et notamment chez les managers. Si neuf sur dix sont satisfaits de travailler dans la fonction publique territoriale, 48% des agents de catégorie A ne s’épanouissent pas dans leur travail. En cause, le manque de reconnaissance des élus pour 50%, et la pression de la hiérarchie ( vécue en hausse de 17 points). Les managers montrent la perte de confiance la plus marquée « que ce soit dans leurs propres perspectives professionnelles (- 14 points) ou celles du service public (- 26 points) ».
Et ce n’est pas le regard que portent sur eux les agents territoriaux qui devrait les réjouir. Ceux-ci se montrent, en effet, très critiques envers leur hiérarchie. « Pratiques managériales, modes de décision, clarté du projet politique et, plus généralement, politique RH… Chacun de ces éléments est voué aux gémonies par sept territoriaux sur dix toutes catégories confondues, plus d’un tiers n’y puisant franchement aucune aide dans la réalisation de ses tâches quotidiennes », indique La Gazette. Pour un agent sur deux (A, B, C confondus), les relations avec la hiérarchie sont insatisfaisantes du fait de la pression qu’elle exercerait et le manque de reconnaissance.
A.W.
(1) Réalisé par La Gazette des communes, le questionnaire de cette enquête nationale et annuelle sur le bien-être au travail dans la fonction publique territoriale a été proposé via Internet et ne prétend pas à « la représentativité d’un sondage » mais être « une photographie de l’opinion des 5000 agents qui ont spontanément répondu, tous statuts, secteurs et collectivités confondus, du 2 juillet au 31 août 2015 ».
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